Gaza : Infantino insiste sur l'impossibilité de la Fifa à régler les défis géopolitiques
Gianni Infantino, président de la Fifa, a déclaré jeudi que l'organisation souhaitait la paix à Gaza tout en reconnaissant ne pas pouvoir résoudre les conflits politiques internationaux, sans toutefois répondre aux demandes croissantes visant à suspendre la fédération israélienne de football.
Lors de l'ouverture d'une réunion privée du Conseil de la Fifa, le dirigeant italo-suisse a évoqué la situation à Gaza en soulignant que le football avait pour mission de rassembler les peuples dans un monde fragmenté, transmettant ainsi un message de paix et d'harmonie selon un communiqué officiel.
Il a précisé que bien que la Fifa ne puisse régler les problèmes géopolitiques, elle demeure engagée à promouvoir le football à l'échelle mondiale grâce à ses valeurs d'unité, d'éducation et de solidarité humaine.
À Zurich, au siège de l'organisation, Infantino a rencontré Jibril Rajoub, président de la fédération palestinienne de football (PFA), de retour d'une discussion avec la présidente du Comité international olympique à Lausanne.
Sur Instagram, le responsable international a salué la résilience de la PFA durant cette période difficile, publiant deux photos de leur entretien alors que l'organisation palestinienne maintient ses appels à des sanctions contre Israël.
Les déclarations de la Fifa n'ont fait aucune mention d'Israël ou de sa fédération, malgré les pressions accrues pour écarter son équipe des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Les investigations n'aboutissent pas
Des experts indépendants de l'ONU ont récemment demandé à la Fifa et à l'UEFA de suspendre Israël, invoquant des allégations de génocide à Gaza et rappelant que les organismes sportifs ne doivent pas ignorer les violations graves des droits humains.
Lise Klaveness, présidente de la fédération norvégienne, a déclaré oeuvrer pour des sanctions contre Israël, comparant cette situation à l'exclusion de la Russie après l'invasion de l'Ukraine en 2022.
Cette dernière mesure, appliquée conjointement par l'UEFA et la Fifa, reste en vigueur aujourd'hui.
Amnesty International a également demandé la suspension de la fédération israélienne, mettant en avant la situation à Gaza et l'existence de clubs israéliens dans des colonies en Cisjordanie occupée, ce qui contreviendrait aux règles de la Fifa.
La plainte déposée par la PFA sur ce sujet a été transmise à une commission de la Fifa il y a un an sans qu'aucune décision ne soit intervenue, tandis qu'une autre demande concernant des discriminations dans les clubs israéliens reste en attente.