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Ligue 1 : A Monaco, le travail demeure colossal et la tension croît

Ligue 1 : A Monaco, le travail demeure colossal et la tension croît
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Monaco, qui accueille samedi le Paris SG, tenant du titre en Ligue des champions, enchaîne trois revers cuisants en Ligue 1 ainsi qu'un match nul frustrant face à Pafos (2-2) en Ligue des champions, ce qui sème le doute sur la faculté de Sébastien Pocognoli à inverser la tendance au sein du club.

L'entraîneur belge de Monaco, arrivé en octobre pour remplacer Adi Hütter remercié, a pu observer des aspects encourageants lors du déplacement à Pafos, mais l'égalisation tardive de l'équipe chypriote sur un énième ballon disputé a tendu l'atmosphère en interne.

"Nos chiffres ne sont pas reluisants dans les duels, a-t-il admis. Nous utilisons des vidéos pour illustrer cela, afin de modifier l'approche mentale. Il est crucial de remporter son duel, de se montrer ferme dans ces instants".

Cette détermination au combat représente un pilier fondamental de son projet. Pourtant, les intentions de ce technicien belge peinent à porter leurs fruits.

Salisu, point de débat

Dès la fin du match mercredi, le défenseur central Mohammed Salisu a critiqué "le déficit de mentalité" au sein de l'effectif. "Il nous faut des joueurs qui ne baissent jamais les bras", a-t-il déclaré, avant d'évoquer l'incapacité à conclure un match. "Quand on mène 2-1, cela ne suffit pas, il faut frapper si on se procure des opportunités, a-t-il ajouté. Sinon, on recule et cela aboutit à un +match pourri+ comme celui-là".

Ses propos ont été mal reçus dans le groupe. "Les termes n'étaient sans doute pas parfaits, nuance le gardien expérimenté Lukas Hradecky. Mais cette réaction démontre que Salisu aspire à la victoire."

Aligné sur la position de son joueur, Pocognoli a toutefois confirmé que "cela a donné lieu à une discussion". "C'est l'un de nos porte-voix et nous en avons besoin, défend Pocognoli. Nous cherchons du tempérament, de la personnalité et de l'intensité. L'affaire a été vite close."

Aucun drame, mais zéro résultat concret. Si Hradecky estime que "la flamme est intacte" à Monaco, il appelle chacun à "donner davantage". Selon lui, il convient de "forger cette ambiance à chaque exercice à l'entraînement, d'être rigoureux sur tout, y compris en arrivant ponctuel".

"Petit déjeuner servi sur un plateau"

A la veille de l'accueil du Paris SG, il n'a d'ailleurs pas hésité à interpeller ses jeunes coéquipiers. "Ces 10 ou 15 dernières années, le renouvellement générationnel a été marqué, note-t-il. Je constate que certains joueurs bénéficient d'avantages que nous n'imaginions pas (...). Aujourd'hui, comme partout, les jeunes reçoivent trop rapidement (...). Si on vous sert le petit déjeuner tout prêt, vous pourriez croire que quelqu'un gérera vos tâches sur le terrain. Pour le succès collectif, mieux vaut éviter ce type de piège."

Une fracture palpable au sein du groupe se manifeste aussi sur le pré. "Dans ces récents rencontres, nous manquons de densité", admet Pocognoli. Or "ce bloc équipe incarne l'esprit d'équipe. Quand on presse et on couvre ensemble, tous assument leur rôle. C'est précisément ce qui nous fait défaut."

Cela se fera sans le capitaine Denis Zakaria, sanctionné suite à son carton rouge à Rennes, et dont l'absence "pesera", selon son coach. Inévitablement, la place de titulaire pour Paul Pogba s'impose comme une interrogation valide. Pocognoli modère cependant. "Paul représente une possibilité, assure-t-il. Mais il faut procéder progressivement, en tenant compte de sa condition physique et des indicateurs. Les choses progressent favorablement. Nous visons à accroître petit à petit son temps de jeu."

En attendant, Pocognoli mesure bien que son expérience "constitue un défi" et souhaite que ses joueurs en soient conscients. "Malgré un programme chargé, nous n'avons d'autre option. Il est impératif de rebondir", conclut-il.