Mondial-2026: la France démunie sans ses cadres
Sans ses principaux attaquants, l'équipe de France a livré deux matchs fades lors de la fenêtre internationale d'octobre, et le coach Didier Deschamps espère maintenant retrouver rapidement ses forces offensives pour sécuriser sa qualification au Mondial-2026 le mois prochain.
Une succès laborieux contre l'Azerbaïdjan (3-0) suivi d'un match nul décevant en Islande (2-2) composent un bilan médiocre pour les Bleus, qui ont pu constater l'impact majeur des forfaits. Dépossédés de presque tous leurs éléments offensifs pour le duel face aux Azéris (Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Marcus Thuram, Bradley Barcola), puis avec l'ajout du capitaine Kylian Mbappé à la liste des absents pour la rencontre à Reykjavik, les finalistes de la dernière Coupe du monde ont clairement manqué d'inspiration.
"Il est compliqué de compenser des joueurs expérimentés avec de nombreuses capes", a reconnu Deschamps lundi après la partie contre les Islandais. Cela est d'autant plus vrai quand parmi eux figurent le deuxième meilleur marqueur historique des Bleus (Mbappé) et un lauréat du Ballon d'Or (Dembélé).
Compte tenu du contexte, l'entraîneur s'est appuyé sur les résultats chiffrés, les Bleus restant leaders du groupe D avec trois points d'avance sur l'Ukraine, alors qu'il ne reste que deux matchs à jouer. La qualification pour la prochaine Coupe du monde, organisée conjointement par les États-Unis, le Mexique et le Canada, reste accessible, une victoire face aux Ukrainiens le 13 novembre au Parc des Princes étant suffisante pour l'assurer.
"Nous avons engrangé 10 points sur 12 possibles, nous aurions aimé deux de plus, mais il y a des adversaires en face. Deux rencontres nous séparent encore de la fin", a indiqué le sélectionneur.
Cependant, au-delà des statistiques, il n'est pas certain que Deschamps ait progressé. Parmi les attaquants testés lors des deux derniers matches, rares sont ceux qui ont convaincu, et les piliers restés en club n'ont pas à craindre pour leur place.
Deschamps agacé
Seul Christopher Nkunku, auteur d'un but en Islande, a réellement brillé, tandis que le jeune talent monégasque Maghnes Akliouche (23 ans), qui a délivré une passe décisive à Jean-Philippe Mateta, s'est enfin libéré et pourrait ouvrir des perspectives pour demain.
Mais ce qui a surtout irrité Deschamps, c'est l'égalisation islandaise et les fautes défensives assez surprenantes. Le sélectionneur avait pourtant déployé sa ligne arrière habituelle (Jules Koundé, Dayot Upamecano, William Saliba, Lucas Digne). D'où sa frustration justifiée.
"Nous ne devions pas encaisser ce deuxième but. Cela n'aurait pas dû se produire. Nous étions peut-être encore en liesse après notre second but. Nous nous sommes fait percer, mal placés. Le porteur du ballon n'était pas pressé et nous étions sans doute trop avancés", a-t-il déploré.
Marque de son irritation, l'entraîneur, qui n'en a pas l'habitude, a critiqué l'arbitrage sur le premier but adverse.
Upamecano a pour sa part admis que les Français avaient "fait pas mal d'erreurs". Le schéma en 4-2-3-1, plus demanding en énergie et avec un bloc plus haut, pourrait être en cause, mais il semble improbable que Deschamps abandonne sa nouvelle philosophie tactique, plus tournée vers l'attaque, qui a bien fonctionné ces derniers temps.
Le sélectionneur compte principalement sur le retour d'Aurélien Tchouaméni au milieu, absent pour suspension contre l'Azerbaïdjan et l'Islande, pour renforcer la défense. Vite novembre.