Real Madrid: le duel décisif pour Xabi Alonso ?
Dans une position précaire suite à deux revers consécutifs au Santiago Bernabéu, l'entraîneur du Real Madrid Xabi Alonso dispose d'une ultime opportunité pour se maintenir dimanche contre Alavés, en misant sur un sursaut d'équipe de ses joueurs.
Battue avec combativité mercredi face au Manchester City dirigé par son ancien mentor Pep Guardiola (2-1), le coach basque a obtenu un sursis grâce à une prestation jugée positive malgré la défaite, trois jours après l'humiliation subie contre le Celta Vigo (2-0).
"La perte d'aujourd'hui n'est pas un motif pour critiquer Xabi ou pour parler d'un renvoi hâtif. Cette formation est diminuée, en pleine tourmente, mais elle a tenu tête avec bravoure à un rival plus fort", analyse le journal Marca, qui présentait pourtant ce duel comme une "finale" pour Xabi Alonso.
Priver de sa vedette Kylian Mbappé, blessé au genou gauche, l'ancien meneur de jeu du Real, de Liverpool et du Bayern a déployé tous les efforts pour inverser la tendance en alignant ses attaquants disponibles en fin de partie, y compris le jeune Brésilien Endrick, sans succès.
Bien que ses éléments aient affiché un meilleur engagement sur la pelouse, sa légitimité paraît usée auprès des responsables madrilènes, pour qui un troisième échec en une semaine marquerait probablement la limite. Cela mettrait un terme à son ambition collective, après à peine sept mois à la tête de l'équipe.
En cas de succès, cela offrirait une bouffée d'oxygène à l'entraîneur merengue, qui pourrait alors compter jusqu'à Noël, ou même jusqu'à la Supercoupe d'Espagne en janvier, pour redresser la barre, d'après la presse ibérique.
"On soutiendra le coach à mort"
"Nous avons prouvé que nous formons un groupe uni. Toute l'équipe appuiera le coach sans faille. Et c'est par une victoire dimanche (contre Alavés, en Liga) que nous inverserons la tendance", a déclaré le gardien belge Thibaut Courtois après la déconvenue de mercredi, en appelant à la solidarité, tout comme Rodrygo, Raul Asencio et Jude Bellingham dans leurs déclarations à la presse.
"Je perçois le soutien et la chaleur de mes joueurs. (...) Je ne leur trouve aucune faute, ils ont lutté jusqu'au bout sans abandonner. Il convient d'aborder cela sereinement, puisque les choses peuvent évoluer vite. Le futur nous révélera si cette soirée a marqué un tournant dans notre campagne", a jugé Alonso.
Du répit, il en manque cruellement. À Madrid, les performances comptent plus que le style de jeu, et un rendement de deux succès sur ses huit dernières rencontres reste inacceptable, que ce soit pour les fans merengues ou pour la direction.
C'est donc au Pays basque, à Vitoria, fief d'Alavés, que Xabi Alonso engagera sa pérennité, sans certitude quant à la présence de son meilleur marqueur Kylian Mbappé, et sans la majorité de ses arrières, indisponibles pour cause de blessures (Carvajal, Militao, Huijsen, Alexander-Arnold, Alaba Mendy) ou de suspensions (Carreras, Fran Garcia).
Il peut toutefois compter sur un fait acquis: contrairement aux rumeurs relayées par la presse espagnole récemment, il n'est pas isolé.