Ligue des nations: les Françaises décrochent la troisième position malgré un match nul face à la Suède

Les Françaises ont obtenu la troisième marche du podium dans la Ligue des nations suite à leur égalisation (2-2 après les prolongations) mardi soir à Stockholm, et en s'appuyant sur leur succès du match aller à Reims (2-1).

Cela n'a pas été simple et les Bleues ont frôlé une nouvelle désillusion. Pourtant, c'est sur une tonalité encourageante que l'équipe tricolore clôture l'année 2025, après les revers subis en quart de finale de l'Euro (1-1, tirs au but 6-5) et en demi-finale de la Ligue des nations (1-0, 2-2).

Les deux confrontations contre l'Allemagne, qui a perdu mardi (3-0, 0-0) devant l'Espagne en finale, réalisant ainsi le doublé après sa victoire en Ligue des nations l'an dernier en 2024.

Pendant qu'elles contrôlaient la partie et menaient sans souci d'un but d'avance, les Bleues ont une fois de plus flanché en concédant deux réalisations dans les dernières minutes (84e, 90+2), ce qui laissait craindre le pire.

Elles ont lâché prise en temps additionnel, manquant de vigilance en défense avec des marquages trop relâchés à la suite, alors qu'elles s'étaient montrées plus solides que lors de la victoire à Reims jusqu'alors.

Cependant, les Bleues entraînées par Laurent Bonadei ont résisté et puisé dans leur force mentale pour marquer le but victorieux en deuxième mi-temps des prolongations (106e): Perle Morroni, de retour en sélection, a servi en profondeur Kelly Gago, entrée en jeu une dizaine de minutes plus tôt.

L'attaquante d'Everton a surpris la gardienne d'un tir enroulé, lors de l'une de ses premières actions.

De Almeida et Mateo au premier plan

Visiblement déçu par la performance de ses joueuses lors du match aller et contraint de composer avec des blessures chez certaines, notamment aux adducteurs, Laurent Bonadei a opéré six modifications dans l'équipe, sans la défenseuse Maëlle Lakrar, ni Delphine Cascarino ni Sandy Baltimore, et en plaçant l'attaquante Clara Mateo en pointe ainsi qu'Elisa De Almeida.

Une décision judicieuse puisque ces deux éléments ont joué un rôle clé mardi soir, malgré la fin de rencontre chaotique des Françaises, qui ont affiché plus de précision et de maîtrise technique que lors du premier affrontement.

Restée sur le banc à Reims, la défenseure du PSG Elisa De Almeida, qui connaît une phase difficile en club avec des performances et des résultats en deçà des attentes, a été parmi les plus menaçantes côté français: un retourné (7e), un autre sur le montant (14e), les deux fois idéalement lancée par Sakina Karchaoui, toujours essentielle.

De Almeida s'est aussi illustrée en défense, avec un tacle décisif (62e), un retour rapide (34e) et une intervention en fin de match sur un tir qui se dirigeait au fond des filets (84e).

Mais c'est avant tout l'attaquante du PFC Clara Mateo, non titularisée le vendredi précédent, qui a fait la différence, se positionnant avec intelligence mardi soir.

Après plusieurs tentatives infructueuses en première mi-temps (3e, 22e, 23e), elle a battu la portière suédoise en surgissant au bon moment devant le but vide, après une passe de Kadidiatou Diani (58e), portant son total à 10 buts en 44 capes.

À part un lob (9e) et un coup franc de Kosovare Asllani, les Suédoises ont moins perturbé les partenaires de Griedge Mbock que quatre jours plus tôt, mais elles se sont révélées bien plus percutantes en fin de partie lorsqu'elles ont haussé le rythme, exploitant les brèches offertes par les Bleues.

Au final, les Bleues concluent honorablement cette année 2025 avec cette médaille de bronze en Ligue des nations, avant de se concentrer sur les qualifications pour la Coupe du monde 2027 dès le printemps prochain.