Ligue des champions : l'attaque du PSG contrainte à s'adapter
Privé de Désiré Doué, touché à la cuisse, et sans doute d'Ousmane Dembélé, de nouveau gêné aux ischio-jambiers, l'attaque parisienne mardi soir à 21 heures contre le Bayern Munich ne ressemblera pas à celle qui a brillé en finale de Ligue des champions.
En revanche, au milieu de terrain, Luis Enrique récupère ses trois relayeurs, Vitinha, Fabian Ruiz et Joao Neves, tous disponibles pour démarrer ce match crucial de la 4e journée au Parc des Princes.
Cependant, en pointe, les problèmes perdurent puisque les tenants du titre n'ont pas entièrement surmonté leurs pépins physiques. Seul survivant de cette mémorable soirée européenne de mai, l'ailier géorgien Khvicha Kvaratskhelia devrait occuper une place de titulaire.
Mercredi lors du nul à Lorient (1-1), Désiré Doué, rétabli depuis trois rencontres après une lésion au mollet droit, a dû quitter le terrain sur civière suite à une blessure musculaire à la cuisse droite et sera indisponible pour plusieurs semaines.
Samedi après la mince victoire face à Nice (1-0), Ousmane Dembélé, qui avait déjà souffert des ischio-jambiers en septembre et n'a jamais disputé un match complet, s'est plaint de sa cuisse d'après des séquences montrées par Ligue 1. Le lauréat du Ballon d'Or, qui a pourtant participé aux entraînements du dimanche et lundi sans signe évident de douleur, ne devrait pas être titularisé mardi, Luis Enrique et son équipe médicale évitant tout risque inutile.
Face à ces deux forfaits probables au coup d'envoi, l'entraîneur devra une fois de plus recomposer son trio offensif, comme il le fait depuis l'entame de la saison, avec succès en Ligue des champions (trois succès en trois sorties) mais bien moins en championnat.
De plus, les choix offensifs actuels ne sont pas au top de leur forme, contrairement aux attaquants munichois qui excellent.
"Kvara", Barcola et Mayulu ?
Cependant, "Kvara" est plus performant en Ligue des champions qu'en Ligue 1, à l'image de son équipe.
Il a inscrit des buts contre l'Atalanta Bergame (4-0) et Leverkusen (7-2), manquant le duel face au Barça (2-1), mais reste muet en championnat malgré une passe décisive (sur une tête déviée) samedi.
Toujours précieux en défense par son pressing énergique et ses retours avisés, ce joueur géorgien manque parfois de précision dans la surface, bien qu'il puisse percer dans les intervalles étroits.
Ayant marqué les esprits la saison passée avec ses interventions décisives et ses dribbles, l'ailier de 24 ans gagne progressivement en influence, devenant plus impliqué dans le jeu.
L'ex-joueur de Naples préfère le flanc gauche, tout comme Bradley Barcola.
Ces deux éléments connaissent une phase creuse similaire, alors qu'ils devraient porter l'attaque.
Barcola, épargné par les blessures sauf une fatigue musculaire avant le choc face à l'OM, a du mal à conclure malgré les occasions qu'il se crée aisément avant de tirer.
Auteur de quatre réalisations cette saison mais seulement une lors des huit derniers matchs, ce Français de 23 ans régresse après un début tonitruant : trois buts et une passe décisive en quatre journées de Ligue 1 en septembre.
Responsabilisé par Luis Enrique, malgré des sollicitations d'autres clubs comme Liverpool et le Bayern, son éclat initial n'a pas tenu après cette fatigue de fin septembre.
En position centrale, le jeune Parisien de 19 ans Senny Mayulu s'impose comme remplaçant d'Ousmane Dembélé en faux numéro neuf, titulaire lors des trois rencontres européennes.
Marqueur contre le Barça et désormais membre à part entière de l'effectif, ce milieu offensif est le plus en vue parmi les Parisiens et tire le meilleur parti de ces absences.
D'autres possibilités pour Luis Enrique incluent l'attaquant de pointe Gonçalo Ramos, joker de qualité qui a marqué dans les arrêts de jeu samedi. Ou encore Lee Kang-In, utilisable sur un côté.
Les jeunes Ibrahim Mbaye et Quentin Ndjantou progressent mais demeurent des recours. En attaque, le PSG peut s'appuyer sur ses arrières latéraux, Achraf Hakimi et Nuno Mendes, toujours aussi percutants.