Ligue 1 : Lyon mise sur Endrick pour relancer son attaque après la pause

Grâce au prêt du talentueux Brésilien Endrick venant du Real Madrid, l'Olympique Lyonnais compte bien renforcer son secteur offensif pour la suite de la saison en championnat français, et ainsi décrocher une qualification en compétition européenne.

Une excellente opération. L'OL comble enfin les lacunes à l'avant après les départs estivaux de piliers comme Alexandre Lacazette, Georges Mikautadze, Rayan Cherki et Thiago Almada.

Le club lyonnais naviguait en eaux troubles, limité par les contraintes financières dictées par la DNCG, l'autorité de régulation économique du foot français. Ces mesures ont été allégées suite à l'audition du 11 décembre, permettant à l'Olympique lyonnais de conclure un prêt jusqu'à la fin de l'exercice sans clause d'achat.

Paulo Fonseca a exprimé sa "grande satisfaction" concernant la première moitié de saison de son groupe, en tête de sa poule en phase de ligue de la Ligue Europa et cinquième en Ligue 1, malgré une neuvième place au classement des buteurs avec 22 réalisations seulement. Ce nouveau venu à l'attaque tombe à pic.

À la pointe de l'attaque, la recrue estivale unique, l'Uruguayen Martin Satriano en prêt de Lens, manque d'impact, n'ayant inscrit que deux buts en Ligue 1.

Chance à saisir

Le responsable technique Matthieu Louis-Jean et son staff, astucieux lors des signatures d'été, ont évité les recrutements hâtifs pour un attaquant de complément, optant pour la patience jusqu'au mercato hivernal et une aubaine comme Endrick.

Pour Lyon, ce prêt inclut la prise en charge de la moitié d'un salaire évalué à 400 000 euros par mois, versée via une indemnité d'environ un million d'euros au Real, où le joueur ne figurait pas dans les intentions de l'entraîneur Xabi Alonso.

À 19 ans, Endrick, avec 14 capes et 3 buts en sélection, est vu comme un prodige au Brésil depuis son premier contrat pro à 16 ans avec Palmeiras, avant son passage au Real pour 47,5 millions d'euros en 2024 d'après Transfermarkt.

Cette année, l'attaquant n'a cumulé que onze minutes en championnat espagnol, autant en Ligue des champions, et il ambitionne de briller à Lyon pour persuader le coach de l'équipe nationale brésilienne, l'Italien Carlo Ancelotti, de l'inclure dans la liste pour la Coupe du monde 2026.

Cependant, il risque de ne pas être éligible pour le match à Monaco le 3 janvier. Il devra par la suite s'intégrer afin de vivifier l'offensive lyonnaise.

Voie brésilienne

L'attaque gagnera aussi en puissance avec le retour de son meneur, le Belge Malick Fofana, blessé gravement à la cheville en novembre et attendu vers fin janvier.

Il a été bien remplacé par le Portugais Afonso Moreira, arrivé en été de la réserve du Sporting Portugal.

Fonseca pense aussi au Ghanéen Ernest Nuamah, touché sérieusement au genou au printemps dernier.

Ces éléments enrichiront le panel aux côtés du Tchèque Pavel Sulc, engagé en juillet et auteur de 9 buts toutes compétitions mêlées.

À Lyon, l'arrivée d'Endrick sera facilitée par son compatriote, le défenseur Abner Vinicius.

Il prolonge une habitude de piocher des talents brésiliens, qui a forgé la notoriété lyonnaise au Brésil, initiée par Pires Constantino de 1956 à 1959, puis amplifiée ces trente dernières années grâce à l'implication du défenseur Marcelo Kiremidjian de 1993 à 1997.

Devenu agent ensuite, il a savamment orienté les choix de l'OL avec des arrivées comme Edmilson, Cris, Claudio Caçapa, Fred et surtout Juninho, icône du club.

Passé brièvement directeur sportif de 2019 à 2022, il a à son tour attiré Bruno Guimaraes et Lucas Paqueta.

Malgré quelques déceptions modérées comme Nilmar ou Elber, ou rares flops avec Camilo, Jeffinho, Cleber Anderson ou Fabio Santos, Lyon parie sur le succès d'Endrick.