Ligue 1 : lOM brise enfin la malédiction face au PSG
Enfin ! Presque quinze ans après son dernier succès à domicile contre le Paris SG en championnat, lOM a renoué avec la victoire face à son rival historique, affaibli par de multiples forfaits, en l'emportant 1 à 0 lundi au bout d'une rencontre passionnée.
Lors d'une fin de match électrique qui a valu une expulsion à Roberto De Zerbi, le Vélodrome a exulté, crié, puis explosé de joie. Quinze ans, c'est une éternité !
Le dernier triomphe marseillais en Ligue 1 face à l'équipe de la capitale date de novembre 2011, une période où l'entraîneur de lOM était Didier Deschamps et où le Qatar n'avait pas encore investi au PSG.
Depuis lors, Marseille n'avait réussi qu'une seule victoire à domicile contre Paris, mais en Coupe de France, lors d'une soirée de 2023 sans Kylian Mbappé. Ce lundi, c'est Ousmane Dembélé qui était absent, blessé et resté à Paris pour recevoir, potentiellement, le Ballon d'Or, la distinction individuelle la plus prestigieuse.
Mais ce lundi soir, lOM se moquait éperdument de la cérémonie au Théâtre du Châtelet. Avec la longue liste des absents parisiens (Dembélé, Joao Neves, Bradley Barcola, Désiré Doué), et la déception d'un report qui a privé les joueurs de la capitale de la présence à l'événement, tout Marseille pressentait une opportunité en or.
La faute de Chevalier
Le PSG demeure supérieur, évidemment, et son début de saison impeccable l'a démontré, tandis que lOM, embourbé dans l'affaire Rabiot, a dû patienter jusqu'à mardi et une défaite curieusement encourageante à Madrid pour démarrer la sienne.
Mais face à quatre titulaires en moins, pensaient les fans marseillais, l'écart s'est peut-être un peu resserré...
Et vingt-quatre heures après le déluge qui a frappé Marseille et causé le report de la partie, il est vite devenu clair que les hommes de De Zerbi y croyaient dur comme fer. Agressifs et dynamiques, ils ont idéalement entamé le match avec une première alerte par Amine Gouiri (4e).
Immédiatement après, lOM a pris l'avantage grâce à la tête de Nayef Aguerd, plus dominateur que Marquinhos et bien plus adroit que Lucas Chevalier, qui n'a pu que frapper dans le vide (1-0, 5e).
Le jeune gardien parisien était donc fautif pour son premier grand choc, et pour la première fois de la saison en Ligue 1 ou en Ligue des Champions, Paris se retrouvait mené au score.
Mais au-delà du portier, c'est quasiment toute l'équipe de la capitale qui évoluait en deçà de son niveau habituel, avec des erreurs inhabituelles, pour ne pas dire exceptionnelles, compte tenu de leur classe.
Saison enclenchée
Pendant ce temps, en bord de pelouse, Luis Enrique avec son bras en écharpe et De Zerbi gesticulaient, mais le PSG a progressivement repris un semblant de maîtrise, notamment par Vitinha, auteur d'une frappe intéressante (17e).
Malgré deux errements de Leonardo Balerdi, lOM n'a pas cédé et a maintenu sa pression, restant la plus menaçante avec une frappe de Gouiri sur la transversale (25e) puis un but refusé pour hors-jeu, confirmé par la VAR dans un vacarme assourdissant (29e).
Après la mi-temps, lOM a surtout tenu bon. Comme à Madrid, cela s'est fait avec brio, tenace dans l'effort et d'une solidarité exemplaire, à l'image de Mason Greenwood, plus impliqué que jamais et qui a failli creuser l'écart en contre (81e).
Comme à Madrid, Rulli a dû briller sur une frappe d'Achraf Hakimi (59e), idéalement placée.
Mais dans l'ensemble, le PSG, qui rétrograde à la deuxième place à égalité de points avec Monaco, a paru moins vif et moins étincelant qu'à l'ordinaire, peut-être fatigué, peut-être distrait par le Théâtre du Châtelet. Pour Marseille, désormais sixième, cela importe peu. Une vieille rancune est apaisée et la saison est lancée.