Ligue 1: la gloire de Dembélé atténue la première défaite du PSG
La toute première défaite du Paris SG face à l'OM au Vélodrome après 14 années, qui représente aussi le premier revers des Champions d'Europe cette saison, a été en partie occultée lundi par la consécration personnelle d'Ousmane Dembélé, lauréat du Ballon d'Or 2025 et applaudi par l'ensemble du monde du football.
Deux atmosphères contrastées à quelques instants d'intervalle pour le PSG, qui a traversé une soirée particulière lundi. Acclamé à maintes reprises dans le théâtre du Châtelet à Paris pendant la remise du Ballon d'Or, le club parisien a simultanément été hué et vaincu dans une ambiance électrique au Vélodrome (1-0), bondé de supporters.
"C'est regrettable que l'ensemble des joueurs du PSG et le directeur sportif n'aient pas pu être présents. Il y avait des priorités plus urgentes (comme le match à Marseille)", a commenté "Dembouz", victorieux devant ses partenaires Vitinha (3e), Achraf Hakimi (6e), Nuno Mendes (10e), "Kvara" (12e) et Désiré Doué (14e).
"Nous aurions aimé être en plus grand nombre", a ajouté Désiré Doué sur le tapis rouge, interrogé par la chaîne L'Équipe. Lui et les autres joueurs blessés, ainsi que le président Nasser al-Khelaïfi, se trouvaient à Paris pour célébrer le succès de l'avant-centre des Bleus.
Cependant, la plupart des membres de l'équipe étaient naturellement à Marseille pour disputer le "classique", reporté au lundi soir en raison des intenses orages de la journée précédente.
Et c'est donc dans leur vestiaire, devant un téléviseur spécialement installé, que les coéquipiers de Dembélé ont suivi l'annonce du vainqueur par Ronaldinho, au même titre que 2,5 millions d'autres spectateurs.
Immédiatement avant l'ouverture de l'enveloppe, l'atmosphère était glaciale et les expressions tendues. Mais les Parisiens ont rapidement mis de côté la déconvenue face à l'adversaire marseillais une fois qu'ils ont vu leur numéro 10 brandir le trophée.
Malgré tout, cette défaite au Vélodrome, la première depuis novembre 2011, la première pour Luis Enrique contre l'OM et la première de la saison à la 5e journée, comme en 2023, laisse une marque, même si elle a été reléguée en arrière-plan.
"Ça fait mal, nous n'avons pas su l'emporter mais nous sommes ravis pour Ousmane", a déclaré Willian Pacho après la rencontre.
"Ce ne sera pas facile"
Probablement affectés par le report de la partie et la simultanéité de la cérémonie à Paris, les hommes de Luis Enrique ont parfois paru distraits et ont évolué en deçà de leur niveau habituel, avec des erreurs inhabituelles.
Le Paris SG a également souffert des multiples absences qui concernent des piliers de son effectif (Dembélé, Doué, Bradley Barcola et Joao Neves).
Faute de "profondeur" lundi, les champions d'Europe ont visiblement besoin de ces quatre éléments, y compris en Ligue 1.
"Nous connaissons l'importance de perdre un tel match, pour l'équipe, pour le club, pour les fans", a admis Luis Enrique, qui a surpris en optant pour une défense atypique, plaçant Achraf Hakimi plus haut que de coutume et Marquinhos à droite.
Ces deux joueurs n'ont pas été les plus performants, pas plus que les milieux Warren Zaïre-Emery et Fabian Ruiz, Gonçalo Ramos et surtout Lucas Chevalier, en tort sur l'unique but de Marseille lors de son premier "classique".
Le gardien originaire du Nord, impatient de vivre cette "ambiance hostile", a mal débuté, se trompant sur la trajectoire du centre de Mason Greenwood destiné à Nayef Aguerd.
"L'OM peut-il rivaliser pour le titre? Nous verrons, nous ne pouvons pas le prédire, je ne suis pas voyant. Mais nous visons un nouveau titre. Ce sera difficile, car des formations comme l'OM et Monaco pèsent lourd", a estimé l'entraîneur du PSG, toujours en tête du championnat aux côtés de Monaco.