Coupe du Monde 2026 : l'aurore se profile à l'est pour les Bleus

Coupe du Monde 2026 : l'aurore se profile à l'est pour les Bleus

Direction la côte Est, offrant une perspective sur le paradis : l'équipe de France disputera à New York, site de la finale, Philadelphie et Boston la plupart de ses rencontres lors de la Coupe du Monde 2026, impliquant des déplacements relativement brefs, mais par des températures élevées et humides.

Le jour après le tirage au sort, qui n'a pas été des plus cléments, les Bleus ont maintenant leur programme, annoncé samedi par la Fifa, globalement avantageux à plusieurs égards, avec des bénéfices notables à la clé.

Le tournoi commencera pour eux au Metlife Stadium de New York le 16 juin face au Sénégal, suivi d'un match contre un qualifié des barrages (Bolivie, Irak ou Suriname) le 22 au Lincoln Financial Field de Philadelphie, et se terminera en phase de groupes le 26 au Gillette Stadium de Boston contre la Norvège.

En cas de première place dans leur poule, ils demeureront sur la côte Est des États Unis pour presque toutes les étapes suivantes, face à des oppositions qui devraient s'intensifier si les favoris attendus sur leur chemin confirment en remportant leurs groupes.

Par exemple, après un seizième de finale à New York contre l'un des huit meilleurs troisièmes, pourraient suivre l'Allemagne en huitièmes à Philadelphie, puis les Pays Bas en quarts à Boston.

Seule une demi finale, éventuellement contre les champions d'Europe espagnols, forcerait les Tricolores à un vol de plusieurs heures vers Dallas, au Texas (centre sud), avant une finale potentiellement en écho à 2022 contre l'Argentine, championne en titre, encore à New York à 15h00 heure locale (21h00 en France).

Recherche d'un quartier général

Un itinéraire qui ne cadre pas vraiment avec le message de la FFF, posté sur ses réseaux sociaux juste après le tirage de samedi : une image montrant les Bleus près d'un van, observant un désert vers le Grand Canyon, sous un panneau de la fameuse Route 66, reliant Chicago à Santa Monica en Californie.

Mais peu importe si le voyage des Français en 2026 manque du charme légendaire de la conquête de l'Ouest : sur le plan pratique, logistique et économique, en termes de fatigue ou d'impact environnemental, le calendrier de la Fifa s'avère très accommodant pour l'équipe de Didier Deschamps, qui vivra sa quatrième phase finale de Coupe du Monde aux États Unis en tant que sélectionneur.

La première choix à faire pour lui, son staff et le président de la FFF, Philippe Diallo, consiste à sélectionner le camp de base pour toute la délégation pendant le tournoi. En tant que tête de série, la France bénéficie de la priorité pour ce choix.

"Nous n'avons rien arrêté pour l'instant, nous avons encore un peu de temps", a indiqué Deschamps à l'AFP, ajoutant que "quoi qu'il en soit, nous avons jusqu'au 9 janvier pour informer la Fifa de notre décision. Cela offre une marge raisonnable".

Rencontres en après midi

Et il résume le défi : "Le challenge pour toutes les équipes est de dénicher, via les infrastructures : hébergement hôtelier et terrain d'entraînement, les meilleures conditions possibles, en minimisant la fatigue due aux voyages vers les stades, et parfois même du camp de base au lieu d'entraînement, où le trajet peut durer jusqu'à une heure".

À bien des niveaux, la zone de New York répond à ces critères. Depuis les abords de la Grosse Pomme, il faut environ 1h10 en avion ou 1h30 en train pour Philadelphie, et 1h15 en vol pour Boston. Cela préserve les énergies, ce qui pourrait être décisif après cinq semaines de compétition (11 juin 19 juillet).

Les Bleus pourraient toutefois souffrir des fortes chaleurs estivales qui touchent le nord est du pays, avec des conditions thermiques et une humidité difficile, comme l'ont expérimenté plusieurs joueurs pressentis dans les 23 cet été lors de la Coupe du Monde des clubs.

"Avec la succession des matchs, un tournoi prolongé, des récupérations parfois réduites, la forme physique et la fraîcheur seront essentielles", a rappelé le sélectionneur, bien conscient de cet élément crucial dans la poursuite d'un nouveau trophée après 2018.

Surtout que les horaires des trois premières rencontres des Bleus, dans des enceintes ouvertes sans climatisation, ne faciliteront rien : face au Sénégal à 15h00 locales (21h00 françaises), contre le qualifié des barrages à 17h00 (23h00), et contre la Norvège à 15h00 (21h00).