CAN 2025 : le Cameroun gagne en confiance grâce à un succès initial contre le Gabon
Le Cameroun, arrivé au tournoi sans grande assurance, a bien démarré la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en s'imposant 1-0 face au Gabon, mercredi à Agadir, lors d'une rencontre pleine de vivacité.
Les Lions indomptables, qui ont rejoint le Maroc dans un vestiaire en pleine tempête, ont livré une performance convaincante, même si le score n'a pas reflété pleinement leur domination, et ont prouvé, au milieu des turbulences internes de l'équipe, qu'ils seront des acteurs majeurs de cette CAN 2025.
Dès l'après ouverture du score rapide de Karl Etta Eyong à la 6e minute, suite à une longue vérification pour un possible hors-jeu, des chants "Eto'o, Eto'o" ont résonné dans les gradins du Grand stade d'Agadir, majoritairement acquis à la cause camerounaise.
Les fans des cinq fois champions d'Afrique ont ainsi approuvé la tactique et les décisions fermes du président de la Fédération, figure emblématique et discutée au pays.
Choix de fidélité
L'ancien meilleur joueur africain, tout juste réélu, a saisi cette victoire pour avancer ses pions et ignorer les directives de son ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, en écartant, trois semaines avant le tournoi, son sélectionneur Marc Brys, qu'il n'avait jamais soutenu, pour le remplacer par son assistant inexpérimenté, David Pagou (56 ans), un proche fiable.
Le différend entre la Fédération et son ministère superviseur empoisonne le football camerounais depuis longtemps, et Samuel Eto'o peut rendre grâce à la solide prestation de ses joueurs qui a aidé à faire pencher la balance davantage en sa faveur.
Partis à l'attaque des cages de Loyce Mbaba, gardien gabonais, les coéquipiers de Tolo Nouhou ont injecté une énergie débordante dès le début et ont étouffé les Panthères, complètement surprises par le pressing intense conçu par David Pagou.
Eto'o peut aussi remercier le coach qu'il a nommé, arrivé avec la volonté de tout miser et qui n'a pas craint d'opter pour un schéma de jeu audacieux, mais tellement attractif à observer.
Après une trentaine de minutes d'hésitation, Cédric Moubamba, le sélectionneur gabonais, a utilisé les cinq changements autorisés pour stopper la domination.
A la 33e minute, il a modifié son dispositif en sortant Eric Bocoum et Teddy Averlant pour faire entrer ses piliers, Mario Lemina et surtout Pierre-Emerick Aubameyang, blessé et qui s'entraînait encore séparément la veille, mais essentiel pour réorganiser son équipe.
Audace récompensée
L'impact a été immédiat, les échanges se sont équilibrés sans perdre en intensité : du côté camerounais, plusieurs fautes personnelles ont créé des menaces gabonaises, toutes neutralisées par une défense solidaire et combative.
Ces engagements osés ont multiplié les occasions nettes pour les Lions devant les buts des Panthères.
Toujours proactives, les deux sélections se sont affrontées sans relâche, rendant ce match plus proche d'une confrontation décisive que d'un simple premier tour de groupe.
Pour les Lions indomptables, remporter ce duel était crucial, à l'image des favoris qui s'étaient imposés avant eux.
Sans certitudes au début, sans avoir dissipé tous les doutes qui les entourent, surtout face à une opposition plus rude, ils ont suivi l'exemple des autres candidats au titre. De leur point de départ, c'est une avancée significative.