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L1: un match couperet qui ne dit pas son nom pour le Rennes de Beye à Toulouse

L1: un match couperet qui ne dit pas son nom pour le Rennes de Beye à Toulouse

Bien qu'il refuse que le match se focalise sur son propre destin, l'entraîneur du Stade Rennais Habib Beye est persuadé qu'un succès est obligatoire pour l'expédition à Toulouse mercredi lors de la dixième journée de Ligue 1, au bénéfice de son groupe et de sa propre stabilité professionnelle.

"Compte tenu de notre position actuelle, il est clair que nous devons l'emporter. Toutefois, s'agit-il d'un ultimatum? Dans notre profession aujourd'hui, un tel terme... Je ne l'interprète pas de cette manière", a déclaré l'entraîneur mardi lors de sa conférence de presse habituelle.

Cela dit, il incarne parfaitement le profil d'un technicien sous tension, lui qui a admis avoir lutté pour conserver son rôle lundi dernier.

"Tout était censé se terminer, mais cela perdure pour une bonne cause, à savoir que les responsables perçoivent mon dynamisme et mon potentiel à mener cette équipe vers la victoire", a-t-il affirmé avec conviction.

Appuyé par le soutien ferme et constant de la famille Pinault, les propriétaires du club, manifesté une nouvelle fois lundi, Beye s'engage à rester déterminé jusqu'au dernier instant.

Maîtriser la libération sur toute la durée

"Je n'abandonnerai jamais cette fonction. Jamais je ne renoncerai à ma vocation d'entraîneur, quel que soit le stress ou les outcomes. Cela n'arrivera pas, que ce soit ici ou ailleurs", a-t-il proclamé avec force.

Cependant, occupant la dixième place avec 11 points après une série de quatre matchs nuls suivis d'une défaite, Rennes ne peut plus se permettre de tergiverser s'il aspire à ne pas s'éloigner définitivement des positions qualificatives pour l'Europe.

La déconvenue de dimanche face à Nice (2-1), marquée par une première mi-temps terne mais une seconde période intense qui a presque valu un point de plus, illustre combien les Rouge et Noir paraissent à la fois si près et si loin du déclic espéré.

"J'ai été impressionné par leur mentalité et leur engagement durant cette seconde moitié de match. C'était un jeu presque parfait, parfois chaotique mais vraiment plaisant à observer", a insisté Beye.

"Si nous parvenons à maintenir cette régularité sur les 90 minutes et à nous libérer pleinement durant tout le temps de jeu, nous deviendrons une formation redoutable dès demain soir à Toulouse", a-t-il ajouté sans hésiter.

Mais l'atmosphère tendue des dernières semaines et les événements récents pourraient bien entraver cette entière autonomie, a-t-il évoqué.

Sans objectif personnel

Pour se délester de toutes les contraintes, le responsable rennais devra surtout veiller à ce que cette rencontre ne devienne pas un vote de soutien ou d'opposition à son égard au sein de l'effectif.

"Ce que je leur rappellerai simplement, c'est: surtout, ne jouez pas pour autrui mais pour vous uniquement", a-t-il résumé.

D'autant plus que Toulouse, qui devance Rennes au tableau d'affichage de juste deux longueurs, possède un style susceptible de compliquer sérieusement la tâche des Bretons.

"C'est un collectif très intense, doté d'une solide condition physique, capable de vous défier sur le plan corporel avec ses ballons longs et ses appels en profondeur", a analysé Habib Beye.

Le TFC abrite néanmoins des talents techniques comme Yann Gboho, passé par Rennes, ou l'international norvégien Aaron Donnum, sans oublier de forts éléments aériens menaçants sur phases arrêtées.

Beye demeure toutefois persuadé que "dès lors qu'il réalisera son potentiel et ses atouts... avec ou sans ma présence, cette escouade sera invincible".

"Le défi actuel réside dans le fait que notre marge temporelle est limitée. Je sais précisément où je souhaite conduire ce groupe (...). Aurai-je le délai nécessaire?", s'est-il demandé. C'est l'interrogation essentielle.